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GÉNÉRATION MADE IN FRANCE : Alexandra et Aymeric de BROUSSAUD TEXTILE

Par Yves Jego, Origine France



C’est en 1937 que débute la saga familiale née de la rencontre d’Henri et Adrienne qui ouvrent à Les Cars au cœur de la Haute Vienne l’usine de chaussettes restée, depuis cette date, sur le même site.


Après bien des aléas et une période compliquée portée par Gérard, le fils d’Henri, et son épouse Brigitte, c’est Aymeric, petit fils du créateur, et Alexandra son épouse qui reprennent en 2006, à leur tour, l’entreprise en lui insufflant depuis un nouveau dynamisme.


L’entreprise Broussaud, en conjuguant, à merveille, savoir faire et modernité est devenue, en 15 ans, un fleuron du Made In France avec 1 million de paires de chaussettes produites chaque année.


Une équipe formidable de 60 collaborateurs fait tourner le parc de machine jour et nuit pour le compte de nombreuses grandes marques dont le slip français. La maison Broussaud vient même d’inaugurer sa première boutique en propre, dans une des rues les plus commerçantes de Limoges.


Voila une entreprise du patrimoine français dont l’histoire illustre parfaitement toutes les évolutions industrielles et économiques depuis presque un siècle.


J’ai été ému de ce moment passé avec Aymeric et Alexandra et leurs équipes tant ils incarnent cette France des usines si indispensable à la vitalité de notre pays.




Yves Jego : il y a 15 ans vous avez fait le choix de reprendre l’entreprise alors que certains vous faisait de belles offres de salaire?


Aymeric : C'est vrai j’ai hésité car l’entreprise était à terre . Mais j’ai dit à Alexandra ma femme « il y a le nom de mon grand père sur cette l’usine alors on y va » J'ai eu de la chance qu’elle accepte. 15 ans après nous ne regrettons rien mais si le parcours a été compliqué. Aujourd’hui notre fierté c’est d’être passé de 15 salariés à plus de 60



Yves Jego : Aujourd’hui quelles sont vos principales difficultés ?


Aymeric : Notre défi réside dans notre capacité à produire. Nous rentrons un nouveau parc de machine pour lequel nous agrandissons l’usine. Nous avons aussi des difficultés pour trouver certains fils de coton. Comme toutes les matières premières les prix de nos fournitures explosent ce qui aura forcément des conséquences sur les prix de vente.

Yves Jego : Vous êtes là 3ème génération de Broussaud, est ce que vous préparez vos enfants pour la suite ?


Aymeric : Nous avons un fils étudiant à Sciences Po et une fille étudiante au Canada et passionnée de mode. Nous ne voulons surtout rien leur imposer et surtout veiller à leur épanouissement. Forcément ils s’intéressent à l’entreprise dont l’histoire se confond avec celle de notre famille. Mais à ce stade notre préoccupation se porte sur la production tant la demande est là et qu’il est impératif de la satisfaire en respectant les critères de qualité qui fond le succès de nos chaussettes.




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